Le vice-président de la société a déclaré aux journalistes qu'il pourrait s'écouler six ans avant que ses plans de métaverse se concrétisent.
Baidu, le plus grand moteur de recherche en Chine, a annoncé l'année dernière des plans ambitieux pour sa propre version du métaverse. Cependant, le développement a commencé en 2020 et maintenant, la société dit qu'il pourrait falloir plus de six ans pour se lancer complètement.
L'application métaverse autoproclamée du géant de l'Internet, surnommée XiRang, qui signifie «Terre de l'espoir» en mandarin, a été officiellement lancée la semaine dernière.
XiRang permet aux utilisateurs de se rencontrer dans un espace en ligne partagé, de visiter des attractions touristiques et d'interagir les uns avec les autres à l'aide de leurs avatars personnalisés.
Les attractions virtuelles incluent le temple Shaolin en Chine. La plate-forme prend actuellement en charge jusqu'à 100 000 utilisateurs et n'est accessible qu'aux développeurs chinois, selon la société.
De plus, Baidu a tenu sa conférence annuelle des développeurs à XiRang le 27 décembre, qu'il prétend avoir été la première conférence de la Chine dans le métavers.
Ma Jie, vice-président de la société, a déclaré que le projet en était à ses balbutiements et qu'il lui restait des années avant que ses plans de métaverse ne soient pleinement lancés, a précédemment rapporté CNBC .
Lorsqu'un journaliste a demandé des éclaircissements sur le calendrier du projet lors d'un aperçu de l'événement virtuel de trois jours, Jie s'est opposé: "C'est une très bonne question, mais je n'ai peut-être pas une très bonne réponse."
Selon Jie, la société prévoit d'offrir une plate-forme open source pour les développeurs - une infrastructure numérique pour le métaverse.
Baidu a annoncé pour la première fois ses projets de métaverse après avoir déposé une demande pour la marque « metaapp » en octobre dernier.
L'entreprise est l'une des nombreuses grandes entreprises technologiques qui déposent une demande de marque liée au métaverse. Environ 1 360 entreprises chinoises ont déposé 8 534 demandes de marques liées au métaverse au 19 décembre, selon un rapport du South China Morning Post.
Xiaofeng Zeng, vice-président de Niko Partners, a déclaré que l'intérêt pour les mondes virtuels et le temps passé en ligne en Chine est déjà très élevé.
Lorsqu'on lui a demandé si le métavers en tant que concept est en demande, le directeur de la société de recherche sur les jeux axée sur l'Asie a répondu : « Les Chinois passent beaucoup de temps en ligne, sur les jeux, la vidéo, le chat, les achats ou l'apprentissage.
Il existe déjà de nombreuses scènes de méta-concept sur le marché. [Mais] cela dépend de la façon dont nous définissons le métavers : s'il est virtuel dans le monde réel, c'est ici ; mais s'il s'agit d'un vrai monde virtuel, il a besoin de plus de temps.
Dwayne Ong, chef de projet pour League of Ancients, a déclaré que les entreprises continueraient d'annoncer des plans de métaverse, qu'il considère comme un signal majeur d'adoption par le grand public. Cependant, Ong a mis en garde contre les risques potentiels que des entreprises fortement centralisées s'impliquent dans une industrie "où [l'] objectif ultime est de décentraliser plutôt que de gagner de l'argent rapidement".
« La balle roule maintenant et personne ne peut l’arrêter. Et il peut sembler que les grandes marques se développent très lentement, mais ce n'est que la pointe de l'iceberg », a déclaré Ong.
« Vous pouvez être sûr que 10 autres grandes marques finalisent leurs campagnes de métaverse au moment où nous parlons, et 100 autres planifient la leur. La prochaine vague de projets de métaverse arrivera d'un seul coup », a déclaré Ong.
Des obstacles réglementaires subsistent
Cependant, un environnement réglementaire de plus en plus strict pour les actifs numériques en Chine pourrait remettre en cause les plans de métaverse de l'entreprise.
Les dirigeants de Baidu ont déclaré aux journalistes que son métaverse ne prendrait pas en charge les actifs numériques tels que les crypto-monnaies, faisant preuve de prudence après que la Chine a renouvelé son interdiction des crypto-monnaies en septembre dernier.
"La technologie de type blockchain a été intégrée à Xirang, mais il n'y aura pas de transactions de crypto-monnaie ni d'actifs crypto à Xirang", a déclaré Jie dans une déclaration à Blockworks.
De plus, les Instituts chinois des relations internationales contemporaines, un groupe de réflexion géré par l'État, ont mis en garde contre les risques de sécurité politique du métavers dans une note de recherche de novembre .
Le rapport de l'entreprise indique qu'en raison des « modèles de développement » du métaverse, il nécessite une réglementation gouvernementale, décrivant le monde virtuel comme un risque potentiel pour la sécurité nationale.
Les actions de la société se sont négociées en hausse d'environ 1% à 145 $ à Hong Kong mardi.